Protocole pratique en cas d’hémorragie grave sous AOD.

Rédigé le 11/02/2015
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Points importants
■ Les nouveaux anticoagulants ou anticoagulants oraux directs (AOD)
s’accompagnent d’un risque hémorragique.
■ Le risque d’hémorragie intracrânienne et la gravité des hémorragies semblent
plus faibles avec les AOD qu’avec les AVK.
■ Les tests de l’hémostase classiques sont perturbés de façon variable avec les
AOD.
■ Un dosage spécifique à chaque AOD est possible et permet de confirmer ou
d’infirmer l’implication éventuelle de l’AOD lors d’une hémorragie.
■ Il n’y a pas d’antidote spécifique disponible à ce jour et la prise en charge
s’appuie uniquement sur des propositions d’experts sans niveau de preuve
important.
■ Les mesures d’hémostase locale, régionale ou générale communes à toute
hémorragie sont primordiales et les seules à envisager en cas d’hémorragie
sans risque vital ou fonctionnel.
■ L’administration de vasopressine et/ou d’acide transexamique doit être
envisagée si les mesures locorégionales ne sont pas suffisantes.
■ L’apport de facteurs de coagulation (concentrés de complexes
prothrombiniques ou CCP) à des doses plus importantes que lors d’une
hémorragie sous AVK est proposé en cas d’hémorragie grave non contrôlée
par les moyens usuels.




Les principaux facteurs disponibles en France sont :
– CCP à 3 facteurs (II, IX, X avec de faibles quantités de VII) : Prothrombinex-HT®,
Profilnine®, et Bebulin® ;
– CCP à 4 facteurs (II, VII, IX, X) : Kanokad®, Beriplex®, Octaplex®, Proplex T® et
Cofact ;
– CCPa : contenant les facteurs II, IX, X et PC partiellement activés et VII activé :
Feiba® ;
– facteur VII activé recombinant (rFVIIa) : Novoseven®.